Depuis trois mois environ, je vis une nouvelle vie.
Dit de cette manière, cela semble simple. Il suffit de le constater à la télé où l’on vous propose un nouveau look pour vivre une
nouvelle vie. Concept qui m’amuse. Comme s’il suffisait de faire une jolie coloration et un beau brushing pour permettre à une femme de mettre dehors son chéri qui passe son temps à contracter
des crédits et à surendetter sa famille !
Bref, je m’égare…
Pour vivre une nouvelle vie, il faut tout reprendre du début, faire place nette. Un grand ménage de printemps s’impose pour garder ce
qui existe et fonctionne, les gens sur lesquels on peut compter, les affaires que l’on ne veut pas quitter, pour se renouveler et voir les leçons que l’on peut tirer. Se débarrasser du reste et
finir le rouleau de sacs poubelles.
Concrètement je me dessine de nouvelles habitudes, une autre façon de penser. Je me crée un mode de vie qui m’est propre, je teste,
je tâte le terrain. Je ne m’encombre pas de choses inutiles et de pensées futiles… Du moins j’essaie.
Mais avant tout cela, un temps m’a été nécessaire, une digestion ou une transition remplie de quelques semaines de baisse de moral,
de perte d’appétit, saupoudrés de « j’ai pas envie de sortir, laissez moi pleurer et me lamenter sur mon sort » mais paradoxalement aussi de « aidez moi je me sens seule », et
enfin ajoutez quelques « je déteste les gens heureux ». C’est prêt, à déguster sans attendre !
Le moment déstabilisant de cette bonne recette (qui je suis sure donne envie à bon nombre d’entre-vous, chers lecteurs) c’est lorsque
j’ai commencé à avoir l’impression que la télé et la radio me parlaient. Je peux ici mettre mon expression favorite « et là, c’est le drame ». Prise dans mon délire
dramatico-désespéro-solitudo, je ne parvenais pas à me fixer sur un programme télé ou une radio précise durant plus de 5 minutes, tout m’énervait, tout était nul.
Et puis, il y a eu ce clip de Lorie, vous savez cette grande chanteuse que nous admirons toutes et tous pour sa passion de la
philosophie et ses choré à vous filer un lumbago si vous tentez de l’imiter. Lorie dans ce clip est très romantique et elle dit tout haut en me regardant droit dans les yeux :
« Hey, je sais, c'est un grand vide quand il n'est pas là. Je crois, qu'il ne le sait même pas. Parfois j'aimerai qu'il me prenne dans ces braaaaaas. J'ai besoin de lui, prés de
moi. » Pardonnez moi l’expression mais je suis sur le cul, comment Lorie a-t-elle pu lire si justement dans mes pensées à cet instant précis ?
Et ce n’est pas tout, les jours suivants, la chanteuse ne va pas cesser de m’envoyer des messages subliminaux, tantôt en demandant à
la radio que j’écoute au moment où je l’écoute, de diffuser LA chanson qui va m’aider à éclairer mes pensées ! Tantôt en se tortillant devant la plage avec ses danseurs lors d’une soirée
spéciale « clips teenager. »
Alors que je me rendais au travail en voiture, la tête embrumées par ces 90kms à parcourir qui me semblent toujours être une
éternité, j’entends « Je bouge mon (hum), je conduis la voiture,
la route à prendre, je n'en suis pas sure.. » Bon là, elle se goure un peu car à force de faire cette maudite route je la connais par coeur, mais elle poursuit « Je vais vite,
je m'entraîne à ne pas perdre une seconde. Je vais vite mais je freine, quand je vois que tu tombes. Je vais vite, car je sais, que le chemin est long » Comment sait-elle que je
travaille loin de chez, que je suis en retard et que du coup, je roule un peu vite ?
Et ce n’est pas tout !
La lolita a décidé de ne pas me lâcher tant que je n’aurais pas retrouvé la « positive attitude ! » Et
elle me l’a dit très clairement « Je resterai... Ta meilleure amie. Je serai là toujours pour toi, n'importe où quand tu voudras »
J’avoue que tout cela est de ma faute. A choisir entre devenir amie avec elle et qu’elle me lâche la grappe, et
bien « moi je préfère rester toute seule ! » mais ça, je ne lui ai jamais dit.
C’est qu’elle m’a très vite cernée, il faut dire qu’il est finaude la bougresse. Lorsque j’ai une petite baisse de moral et que j’ai
du mal à expliquer le pourquoi du comment, heureusement, elle est toujours là pour me rendre à l’évidence :
« J’ai besoin d’amouououour, des bisous, des câlins j’en veux tous les jououououours »
Aaaaaaah Lorie, si j’avais su… Je n’aurais pas allumé ma télé ce soir là ! Ce maudit « week-end »…